Alors pourquoi cela semble si difficile ?
Si vous n’avez pas le temps de méditer dix minutes par jour, c’est que vous devez méditer vingt minutes par jour. Vous la connaissez celle-là ? La méditation n’est plus l’apanage des gens perchés, ni forcément celle des personnes dans une recherche de spiritualité. De nombreux médecins la conseillent, elle serait le remède contre l’anxiété. Alors pourquoi n’est-ce pas facile quand on est stressé ?
Les ondes cérébrales alpha et bêta:
Les ondes Alpha correspondent aux états de relaxation, elles constituent le pont entre conscient et inconscient. Elles favorisent la créativité, la cohérence cardiaque, le calme. Lorsque l’on ferme les yeux et qu’on se détend, on produit des ondes Alpha. C’est un état qui favorise la guérison, car il y a plus d’énergie disponible pour le système immunitaire, par exemple.
Quand vous êtes en état de veille ordinaire votre cerveau produit des ondes Bêta. Elles vous permettent de réfléchir, d’interagir, de travailler. Les ondes bêta oscillent entre 12 et 45Hz, et plus elles sont élevées, plus elles correspondent à un état d’alerte important. Dans l’urgence ou dans le stress, le cerveau produit des ondes bêta plus proches de 45Hz. Ce sont aussi celles qui sont produites pendant les périodes de stress intense, elles activent le mode « combat ou fuite », ce fameux fight or flight. Elles sont utiles quand nous sommes poursuivis par un ours, ou bien sur un champ de bataille, ou quand nous exerçons un métier à haut risque. Elles nous rendent très bons dans les métiers d’urgence, nous permettant de focaliser sur les dangers, de chercher des solutions, de survivre. Elles sont très utiles puisqu’elles nous maintiennent en vie en éliminant tout ce qui n’est pas du ressort de la survie. Le cerveau active un mode « urgence » fera tout pour nous protéger, comme si notre vie en dépendait. On verra donc beaucoup plus les problèmes et les dangers, puisque notre cerveau active un mode survie.
Parfois il arrive que nous restions « coincés » dans ces fréquences, notamment parce que le stress a été prolongé trop longtemps. L’inconscient bloque donc ce mode, et maintient le cerveau dans un état d’alerte qui ne laisse pas de place à la relaxation. Vous imaginez piquer un petit somme pendant que vous êtes coursé par un ours ? Ce n’est pas non plus le moment de se poser des questions existentielles sur la guérison, et encore moins d’aller « gérer » cet eczéma. Votre inconscient va tout mobiliser pour la survie, et par conséquent il va faire passer les autres fonctions au second plan. Cet état est très utile, et quelle belle machine nous avons là ! Le problème, c’est que ces états sont censés être temporaires.
Plus vous êtes stressé, moins c’est facile de méditer, mais plus vous en avez besoin.
Dès que vous vous asseyez pour méditer, votre cerveau envoie la purée : pensées incessantes allant de liste de courses à la théorie que Tupac est vivant. Votre genou vous démange, votre frange vous chatouille, votre dos vous fait mal tout votre être conspire…Votre cerveau va tout faire pour que vous leviez votre derrière de ce zafu et alliez « faire » quelque chose, afin de ne pas rester vulnérable. Comprenez ici que le cerveau associe les ondes alpha, la relaxation à un danger imminent. Si vous vous endormez, vous risquez de mourir.
Alors on fait quoi ?
Breaking news : méditer c’est déjà ça. S’assoir et prendre conscience que l’on a des pensées. On peut les accueillir, même si je déteste cette expression. OK, il faut acheter du houmous pour l’apéro, d’accord ça me gratte le nez, oui je sais que j’ai mal au coude. Mais je reste assis et je recentre mon attention.
Plus vous allez vous entraîner, plus ce sera facile. Arrivera un moment où vous pourrez rester plusieurs minutes concentrés sur une seule chose. Mais en attendant, méditer c’est ça. Tout le monde peut le faire. Il ne s’agit pas de stopper ses pensées dès qu’on s’assoit en tailleur. Tout le monde sait méditer.
D’ailleurs on peut très bien méditer assis sur une chaise, au bureau, dans le RER, ou dans la salle d’attente du médecin, au lieu de scroller le regard hagard (ce qui constitue un état d’hypnose également, et donc une suggestibilité accrue !).
A chaque fois que vous choisissez de rester assis, de recentrer votre attention sur votre souffle ou sur votre corps, vous êtes en train de méditer. Et plus vous vous entrainerez et plus ce sera facile. Et plus vous produirez des ondes alpha, plus votre corps, votre cerveau vont lâcher ce stress. L’énergie sera plus disponible pour les tâches et fonctions « secondaires », entendez celles qui ne sont pas forcément celles à mobiliser dans un cas de survie. Qui se soucierait d’une plaque de psoriasis s’il était suspendu au-dessus d’un précipice ? Si vous souffrez d’anxiété, votre cerveau agit comme si vous étiez suspendu au-dessus d’un précipice.
On dit que le stress est responsable de nombreuses maladies, et voilà l’une des raisons : il mobilise beaucoup d’énergie pour survivre et il en reste très peu pour le système immunitaire. Vous pouvez choisir de consulter un énergéticien, comme un praticien en Reiki par exemple, mais il est important de prendre la responsabilité de son mieux-être.
Si cet article vous redonne espoir en la méditation, je ne peux que vous conseiller de télécharger une application de méditation guidée et de vous y coller pendant un mois. Vous m’en direz des nouvelles. Oui, car Prune au Marketing ne représentera plus une menace pour votre survie, vous pourrez la voir pour ce qu’elle est quand vous aurez lâché le filtre « bêta » qui sur-analyse tous les dangers. Si vous pensez que la méditation n’est pas encore pour vous, vous pouvez chercher d’autres pistes dans cet article où je vous livre trois exercices simples pour limiter les effets de la dépression, de l’anxiété et vivre plus heureux.