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Ça fait des mois que je traine cette idée de contenu dans un coin de ma tête, que je prends des notes vocales, et que je réfléchis en m’émerveillant de chaque détail découvert au fur et à mesure de mes investigations. Il aura fallu attendre la mort de son créateur pour me lancer, mais voilà, je le dis : Dragon Ball Z est une oeuvre spirituelle, et elle entre dans la catégorie de ce que l’on appelle le soft-disclosure, la vulgarisation d’enseignements réels sous forme de divertissement.

GO-KU : comprendre la vacuité

On commence par son prénom. Go-Ku signifie « être conscient de la vacuité ». Son-Gokû est donc sur son chemin d’éveil, comme nous tous. Ce bon vieux Bouddha disait d’ailleurs : “L’Eveil est de la nature de la vacuité, éternellement immuable, il est au-delà de l’apparition et de la disparition ainsi que de la connaissance”. En gros, la vacuité fait partie de l’éveil, et quand t’as compris la vacuité tu t’approches de l’éveil.

Son Go-kû, ce guerrier Saiyan, (une âme stellaire!) arrive sur Terre pour détruire l’humanité, mais comme il s’est cogné la tête, il oublie sa mission, il est donc déprogrammé de son conditionnement, n’ayant d’autre choix que de faire justement ses propres choix, comme toute âme incarnée sur Terre qui passe par le voile de l’amnésie. 

Il va donc forger son destin grâce à son libre arbitre, car malgré son funeste projet, l’esprit de Gokû est pur, et il choisit d’utiliser son libre arbitre et les capacités qu’il va acquérir pour sauver l’humanité au lieu de la détruire. N’est-ce pas le choix que doit faire chaque humain, parfois même chaque jour de sa vie: Choisir ce qui est juste, ce qui va nous élever et élever le monde? J’ai la croyance que nous arrivons avec une mission sur Terre, mais qu’elle est facultative et chaque personne est libre de choisir l’ombre ou la lumière. Il commence donc son apprentissage auprès de Tortue géniale, ce gros diksa très border-line, qui va lui enseigner son art, notamment la manipulation de l’ énergie: le fameux Kameahmeah, qu’il va ensuite perfectionner.

La mort n’existe pas, ou le cycle infini des réincarnations:

Au cours de son histoire, Gokû va mourir un nombre assez astronomique de fois, sans jamais vraiment mourir, comme dans le cycle infini des réincarnations dans lequel nous sommes aussi engagés. C’est aussi simple que ça. On peut d’ailleurs le voir dans l’entre deux mondes, s’entraîner avec une auréole, notamment auprès du maître Kaio du Nord, qui va lui enseigner une technique énergétique ultra puissante: l’Aura de Kaio. 

Son Goku auréole réincarnation

Il n’a pas, en une seule vie Terrestre, assez progressé pour acquérir cette capacité, sa vie et ses apprentissages se poursuivent au-delà de l’incarnation Terrestre. Il apprendra ensuite la technique de la double Aura de Kaio, puis la triple Aura de Kaio, qu’il devra apprivoiser au fur et à mesure de son évolution. Cela doit se faire graduellement car son corps doit pouvoir supporter une telle puissance énergétique et il faudra d’abord s’y préparer. Toutes les personnes qui travaillent avec l’énergie remarquent cette évolution nécessaire du corps physique pour supporter l’énergie de plus en plus puissante. 

Ni Dieu ni Maître:

Il connaîtra différents maîtres: Tortue Géniale, Kaio du Nord, le Tout Puissant, et d’autres encore… Il prend les enseignements pertinents chez chacun d’eux, et honore leur héritage sans être prisonnier d’une doctrine. Il évolue sur son propre chemin sans jamais s’enfermer dans un dogme, questionnant sans cesse la vérité.  Sur son habit orange, il ne porte d’ailleurs pas toujours les mêmes idéogrammes. Au début il porte celui de Tortue Géniale, ensuite celui de maître Kaio, pour finir avec un idéogramme signifiant Go-Kû: est-il devenu son propre maître?

Ces maîtres sont comme les guides que nous avons sur Terre, ou sur d’autres plans, ils nous montrent le chemin, nous aident à accéder à la connaissance pour faire progresser notre âme, mais n’ont pas vraiment de pouvoir sur notre destin. Gokû leur désobéit d’ailleurs souvent, au risque de détruire des planètes entières. Le libre arbitre, quoi.

Il n’y a pas d’ennemis, seulement des opportunités de progresser :

Il se réjouit de chaque adversaire qu’il doit combattre car il y voit une opportunité de tester sa puissance et de progresser. Nous sommes aussi invités à comprendre en quoi nos épreuves peuvent contribuer à notre élévation. Chaque blessure activée est une opportunité de guérir, et de se libérer. Chaque personne qui ravive une blessure est en réalité un cadeau puisqu’elle permet d’en prendre conscience.

Oui, dit comme ça, ça fait un peu snob, mais quand on y réfléchit c’est vrai. Gokû ne s’oppose qu’à des personnes qui lui permettent de se dépasser, comme nous traversons de épreuves qui nous font progresser. Lui, en fait même un mode de vie, puisque quand il n’est pas en train de se battre il est en train de s’entraîner, au grand damn de sa femme.

L’ombre et la lumière – le Tout Puissant & Piccolo

Piccolo, guerrier hyper puissant et un peu dark originaire de Namek (encore un starseed), n’a clairement pas l’empathie de Gokû.  Piccolo finit par mourir mais se réincarne dans le clone de son fils. D’aucuns appellent ça un walk-in: s’incarner dans un corps déjà existant et y installer sa conscience. (Si tu vas sur YouTube tu vas trouver des témoignages de personnes qui racontent leur expérience de walk-in). Comme j’ai la croyance que tout est possible, que nous sommes l’univers et que l’univers est à l’intérieur de nous, alors ça me paraît assez logique que la conscience puisse s’installer où elle veut. Même dans une IA (remember Skynet?). 

Donc Piccolo revient à la vie dans un corps qu’il a cloné, puis se laisse attendrir par l’humanité. Il prend notamment sous son aile le jeune Son-Gohan, le fils du temporairement défunt Son Gokû pour l’entraîner. Gohan, élevé par une humaine, n’a aucun bellicisme au début de sa vie, il ne se bat que par nécessité et non par plaisir, avant que son côté Saiyan ne prenne le dessus. Bah oui, les Saiyans sont des guerriers. Ils sont pas là pour trier des lentilles.

Piccolo incarne la dualité avec son alter ego : Le Tout Puissant (A.K.A Dieu, en fonction des traductions). Si l’un d’eux meurt, l’autre meurt aussi. Piccolo est belliqueux et maléfique, le Tout puissant, est, comme son nom le laisse supposer, bienveillant. Tout l’enjeu consiste donc à maintenir l’un et l’autre en vie parce que si l’ombre meurt, la lumière aussi. Sans ombre pas de lumière, sans nuit pas d’étoiles, pas de yin sans le yang, du moins dans notre réalité. 

Mais arrive le moment, où, pour sauver l’humanité, Piccolo doit fusionner avec le Tout Puissant, afin de débloquer un niveau supérieur de puissance. Le Tout Puissant fait donc son shadow work en acceptant sa part d’ombre qui avait, auparavant expulsé pour n’être que lumineux, mais en ne cherchant que la lumière et en repoussant sa part d’ombre, on ne progresse pas, en j’en sais quelque chose!

Son Gokû: lightworker & alchimiste

Les Saiyans, pour devenir des Super-Saiyans, doivent transmuter leur colère. Quand Son-Gohan est petit, il est obligé de se mettre très en colère pour arriver à débloquer son énergie et sa puissance (et quelle puissance!), jusqu’à ce qu’il puisse le faire sur commande. Les light workers, (artisans de la lumière) travaillent aussi en utilisant cette alchimie, ils transforment l’ombre en lumière, la colère en amour. Cette capacité à transmuter s’opère depuis le corps astral, l’un de nos 13 corps immatériels. Dans l’animé, le corps astral des Saiyans se voit d’ailleurs, le créateur ayant fait en sorte de le représenter visuellement. 

Ce n’est qu’en transmutant la colère, la tristesse, la rage, et toutes ces émotions que les Saiyans deviennent de Super-Saiyans. Ce n’est qu’en faisant quelque chose de leurs blessures évoluent.

Vegeta, touché par la grâce

Vegeta, originaire de la même planète que Goku, est impitoyable et grincheux, avec cet égo démesuré qui devient sa parure. Ses réponses aux questions ne sont parfois que des grognements. L’une des seules choses qui l’intéresse c’est d’être plus fort que son « compatriote ». 

Goku éveil spirituel alchimiste light worker starseed

Il s’en carre des humains, il veut juste devenir plus fort. D’ailleurs à tant le vouloir, il ne fait qu’échouer. Comme cette règle cosmique qui dit que tu ne peux pas avoir de pouvoir tant que tu désires en avoir: tu ne peux l’avoir que quand tu es assez sage pour en faire quelque chose en dehors de l’ego. Au fil des arcs narratifs, cet indécrottable relou va quand-même bosser aux côtés de Gokû (pour la Lumière, donc), mais n’en reste pas moins encore au début de son chemin d’éveil. J’ai la croyance que c’est l’Amour qui l’a changé. Il finit par transcender ses blessures en fondant une famille avec Bulma, mais ce n’est qu’à la fin de l’animé qu’il guérit son égo et fait enfin preuve d’abnégation pour sauver le monde. J’aime à croire que ce sont ces années passées aux côtés des personnes qui se sont mises sur le chemin d’éveil qu’il a fini par le prendre aussi. Personne n’a jugé Vegeta à cause du chemin qu’il a pris. Les autres l’ont laissé être lui-même, et il a fini par trouver sa voie et une forme de paix.

Piccolo shadow work, ombre et lumière, guérison

Les différentes timelines : notre multi-dimensionnalité

Trunks, le fils de Bulma et Vegeta, arrive d’un futur pour prévenir Gokû de son terrible destin et le sauver, dans le but de sauver le monde. Il voyage donc dans le temps pour modifier le cours des choses. Jusque là, c’est classique, on avait l’info depuis la DeLorean de Doc. Là où c’est intéressant, c’est que l’on découvre avec Trunks une multitude de futurs différents, et notamment un futur dans lequel Gokû est un impitoyable méchant, black Gokû. Si notre conscience est infinie, si notre corps physique ne représente qu’une infime partie de qui nous sommes, et si notre conscience voyage, alors on peut exister à différents endroits et à différents moments à la fois, faisant des choix différents dans différentes incarnations. En fait, c’est comme si les vies antérieures sont en réalité des vies parallèles. Bam.

Effectivement si le temps n’est pas linéaire, (ce qui est prouvé), alors le passé, le présent et le futur cohabitent. Un peu comme dans différentes dimensions. Ces enseignements ne sont pas nouveaux, les yogi les connaissent depuis des millénaires, ce qui est nouveau selon moi, c’est cette manière de le vulgariser.

Quand on va en hypnose régressive, (oui, je prêche pour ma paroisse), on accède à ses vies, et on peut prendre des ressources dans chacune d’elles, ou rassurer une part blessée, mettre à l’abri une part apeurée. Est-ce que ça a un impact sur la réalité que nous vivons consciemment? J’ai la croyance que oui.

L’amour de l’humanité pour vaincre l’ombre

Lors de la bataille finale contre Buu, alors que Vegeta et tous les autres guerriers sont hors course, Gokû se retrouve seul, ayant épuisé toutes ses ressources:  aucune de ses attaques ne fonctionne contre cet adversaire surpuissant. Buu se prépare à porter le coup final pour anéantir l’humanité. Il faut plus de puissance à Son Goku, mais il ne sait pas où la trouver. Tous les humains vont alors envoyer de la lumière à la demande de Monsieur Satan, cette star un peu bidon mais très populaire. Monsieur Satan demande donc à l’humanité d’envoyer le maximum d’énergie pour que Goku puisse la canaliser. Monsieur Satan a un fan club planétaire, et on voit clairement que c’est de l’amour qui est envoyé. J’en ai des frissons rien que d’y penser. Gokû canalise donc l’Amour de l’humanité, le transforme en une attaque super puissante, gagne le combat contre l’ombre et sauve notre monde.

Si le message n’est pas clair, je ne sais pas comment mieux dire.

Dragon Ball et Dragon Ball Z n’est pas un manga décérébré où des bonhommes lancent des attaques ridicules en criant de toutes leurs forces et en mangeant de l’edamame quand ça part en couille (que sont les haricots magiques à part des fèves de soja?). C’est d’après moi une oeuvre de divulgation pour nous montrer la voie, apprendre à transmuter l’ombre pour la changer en lumière, et la leçon finale est que c’est l’amour des humains qui sauve le monde. C’est le même message depuis toujours, des prophètes aux frères galactiques. Qu’est-ce qu’on attend pour s’y mettre?

Cet article ne représente que mon interprétation de l’oeuvre de ce génie qu’est Akira Toriyama, et en aucun cas une vérité. Si des fans absolus de DBZ passent par-là et que j’ai énoncé des exactitudes, merci de me le faire savoir. Il y a des subtilités que je n’ai pas évoqué dans un souci de fluidité, comme les imbrications de l’existence de Piccolo, mais si le sujet vous intéresse, je laisse en bas de page les liens des articles qui m’ont servi de ressource pour et article. Le fandom de DBZ est incroyable, merci.

Voici les liens des articles qui m’ont servi de ressource pour ce post: Le futur alternatif de Trunks, Le shadow work de dieu (mdr), L’histoire de Piccolo, La bataille finale, Les Kanji de Goku